Depuis plus de 20 ans, les tests ADN font partie des évolutions scientifiques et biologiques qui ont largement modifié le fonctionnement de la société et de la justice. Par l’ADN, on sait aujourd’hui que tout être vivant est identifiable en passant des plus petits organismes (bactéries, champignons, plantes) aux plus gros animaux qui ont laissé une trace sur notre planète.
Pour plus d’informations, consultez notre site labo paternité !
Des nombreuses affaires juridiques et pénales ont bousculé les journaux de faits divers et nous rappellent l’important de l’analyse ADN pour déterminer ou enlever le doute sur une paternité par exemple le test de paternité d’Yves Montant (analyse faite post-mortem) a fait parler de lui et a révélé qu’il n’était pas le père d’Aurore Drossard qui réclamait d’être reconnue comme étant la fille biologique de la star auprès de la justice.
Depuis 1986, les analyses ADN sont largement utilisées notamment depuis la création du fichier des empreintes génétiques, les enquêtes scientifiques permettent de donner des réponses sur les véritables auteurs des meurtres et souvent le test ADN permet de disculper un innocent accusé à tort. En 1998, aux États-Unis dans la ville de Seattle, lors d’une enquête très difficile, l’auteur d’un double meurtre a été arrêté grâce à l’analyse ADN de traces de sang retrouvées sur sa veste. On se rappelle aussi en 2011, grâce à la méthode d’extraction de l’ADN Cornélius Dupree a été libéré après n’avoir passé plus de 30 ans en prison pour un viol et un braquage qu’il n’avait pas commis.
L’analyse de restes d’ADN, même très fragiles et très anciens (de plusieurs milliers d’années) permet de trouver des réponses dans les recherches généalogiques, c’est comme cela que les chercheurs ont pu reconstituer une grande partie de l’arbre généalogique de Toutankhamon au Caire.
La méthode d’identification de l’ADN
ADN : le polymorphisme génétique
L’ADN (de son nom acide désoxyribonucléique) présent dans les cellules d’un organisme vivant est une longue molécule constituée de plusieurs séquences de nucléotides. Ces séquences de bases contiennent les informations nécessaires au développement et au fonctionnement d’un organisme (le génome). Il est le support de l’hérédité, unique à chaque individu. L’ADN détermine la couleur des yeux, des cheveux, la taille, les formes physiques…
Pour identifier le patrimoine génétique d’une personne, son empreinte génétique où profil génétique ne peut être déterminé que par l’étude du résultat d’une analyse de son ADN. Elle pourra être réalisée par l’analyse d’un tissu biologique (tissu : ensemble de cellules) soit un cheveu, une goutte de sang, salive, liquide séminal…
Les empreintes génétiques sont utilisées en médecine légale et scientifique tout comme en génétique des populations (humaines, animales ou végétales ) ,en recherche de paternité et de filiation parentale ,pour analyser les restes humains, en vue d’organiser une greffe d’organes…
Bien que deux humains aient en majorité un patrimoine génétique identique, il y a un ensemble de séquences dans leur ADN qui sont spécifiques en raison du polymorphisme. Pour bien comprendre, il faut savoir que les gènes permettent la fabrication de protéines (séquences codantes), mais la molécule d’ADN comprend aussi des portions non codantes appelées STR (Short Tandem repeats en anglais) traduites par microsatellites et minisatellites en français. Très différentes selon les individus, ces séquences non codantes permettent d’établir les empreintes génétiques d’un individu.
Les empreintes génétiques : l’ADN non codant
C’est en 1985 que l’équipe de chercheurs de l’université de Leicester en Angleterre sous la direction du Lord Alec Jeffreys , généticien a mis au point une méthode d’analyse des empreintes génétiques spécifiques (Identification de l’ADN) basée sur les séquences non-codantes qui constituent plus de 98 % du génome humain. Cette méthode d’identification de l’ADN démocratisée en 1988 a permis de disculper de nombreux suspects et retrouver les vrais coupables dans les enquêtes de viols et de meurtres.
Histoire de chromosomes, gènes et allèles
Pour bien comprendre les méthodes des tests ADN, il est important de comprendre les acteurs de l’ADN.
Support de l’ADN, les chromosomes au nombre de 46 pour l’homme sont répartis par paires soit 22 paires homologues numérotées de 1-22 et une paire de chromosomes sexuels XX (pour la femme) ou XY (pour l’homme : X reçu de sa mère et Y reçu de son père) soit 23 paires de chromosomes.
Le nombre de chromosomes varie selon les espèces animales ou végétales par exemple :
- le chien en compte 78,
- le chat 38,
- le blé 42.
L’organisation de chaque patrimoine génétique fait partie du mystère de la vie terrestre et des organismes vivants qui ont chacun leurs propres spécificités.
Les paires de chromosomes dont l’un est transmis par le père et l’autre par la mère sont constituées de milliers de gènes qui forment un code unique et constituent le patrimoine génétique d’un être vivant : le génotype. Un même gène possède différentes versions appelées allèles.
Dans l’étude des empreintes génétiques, le nombre de répétitions trouvées dans des paires de STR varie d’une personne à l’autre. Dans un même locus (emplacement physique et invariable sur un chromosome) les allèles de la séquence STR ne seront pas les mêmes d’un individu à l’autre.
Analyse ADN : Les tests de paternité
On sait que chaque chromosome a deux emplacements identiques dont l’un provient du père et l’autre de la mère. Si systématiquement et sur plusieurs marqueurs l’un des deux allèles est identique pour les extraits comparés (père-mère présumés/enfant ) , il y a un rapport de filiation d’une génération.
Pour en savoir davantage sur le génotype et les marqueurs génétiques analysés lors d’un test ADN, lire notre dernier article